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EXPERIENCE: Emotions liées

aux goûts

Produits nécessaires

  • 5g sucre dilué dans 20mL de l’eau

  • 5g sel dilué dans 20mL de l’eau

  • 2,5g café dilué dans 30mL de l’eau

  • 5mL jus de citron dilué dans 15mL de l’eau

Lot expérimental

  • Lot 1: 16 adolescents d’âge de 15 à 18 ans

  • Lot 2: 13 adultes d’âge de 40 à 52 ans

     

     

Protocole expérimental​

Matériel requis

  • gobelets (verre à usage unique)

  • fiche d’évaluation pour les 4 goûts (image n°1)

Fiche d'évaluation (image n°1)

      Chaque personne va tester les 4 saveurs un par un et va évaluer la relation entre chaque goût et les 7 états d’esprit primaires (selon la médecine traditionnelle chinoise) : la joie, la colère, l’angoisse, la réflexion, la tristesse, la peur et l’émotion (5). L’évaluation consiste dans l'attribution d'une note de 0 (aucune relation) à 10 (forte association).​

       Dans l'interprétation des résultats, nous avons regroupé de la manière suivante :

  • les notes du 0 à 3 : relation Faible

  • les notes du 4 à 6 : relation Modérée

  • les notes du 7 à 10 : relation Forte

 

Résultats et interprétations​

       Pour une représentation suggestive, nous avons choisi de placer le sous-groupe relation Faible (notes de 0 à 3) du côté négatif de l’abscisse.​

Résultats et interprétations pour

le goût sucré

    On remarque que les états d’esprit négatifs (la colère, l’angoisse, la tristesse et la peur), pour la majorité d’adolescents, ne sont pas associés à la saveur sucrée. Cette observation est en concordance avec le fait que le goût sucré est universellement considéré comme une expérience agréable.

   Le graphique révèle un résultat étonnant par rapport à la relation entre la joie et la saveur sucrée : 8 adolescents (50% du lot) ont faiblement associé ce goût avec la gaieté. On observe deux pôles de perception : la moitié de cas liée faiblement, mais le même pourcentage connecte fortement le sucré à la joie.

     A 7 sur 16 adolescents le gout sucré n’évoque pas remarquablement d’émotion. Semblablement, la réflexion n’est pas provoquée par cette saveur à 6 personnes du lot.

    Dans le lot des adultes, les résultats sont similaires en ce qui concerne les états d’esprit négatifs. Contrairement, tous les adultes ont associé le goût sucré à la joie : 10 – fortement, 3 – modérément. Une autre différence consiste dans le lien de cette saveur agréable avec la réflexion et l’émotion.​

Résultats et interprétations pour le goût salé

      En ce qui concerne le gout salé, on remarque l’absence de liaison perçue avec la joie, tandis que celle avec l’émotion est considérable. Les états d’esprit négatifs, comme la peur, la tristesse, l’angoisse et la colère sont mises en relation avec le sel.​

        De même chez les adultes, le goût salé n’est pas mis en relation avec la joie, mais il provoque de l’émotion.

 On observe plusieurs différences en comparant les deux lots :

  • la tristesse est fortement associée par presque toutes les personnes adultes 

  • tous les adultes associent le goût salé à la réflexion, tandis que dans le cas des adolescents la plupart des sujets ne font pas un lien entre les deux 

  • la colère est beaucoup moins reliée à la saveur salée dans le lot adultes que dans celui des adolescents où 9 sur 16 sujets ont établi une relation forte entre les deux

Résultats et interprétations pour le goût acide

   On remarque une association forte entre la joie et le goût acide, qui forme un contraste avec le faible lien entre l’aigre et les états d’esprit négatifs (colère, angoisse, tristesse, peur).​

       Les deux graphiques révèlent les différences suivantes :

  • les adultes relient beaucoup moins la joie à la saveur acide 

  • dans le cas du goût acide, les émotions négatives (colère, angoisse, tristesse) sont présentes dans la perception de la plupart de personnes adultes du lot, en contraste avec les adolescents qui considèrent l’aigre un goût agréable

Résultats pour le goût amer​

       Selon les adolescents, le goût amer ne provoque dans aucun cas la joie.

    Les trois groupes de perception (faible, modérée, forte) sont également choisis, pour la réflexion et la tristesse. 

       L’émotion, la peur, l’angoisse et la colère ont été remarquablement reliées à l’amer.

      Similairement, les adultes ne relient pas le goût amer avec la joie, mais ils l’associent avec les états d’esprit négatifs : la colère, l’angoisse, la tristesse, la peur. Cette observation, qui est semblable avec celle du premier lot, s’explique par le fait que la saveur amère provoque initialement plutôt des sensations désagréables, on se mettant en garde contre les aliments toxiques.​

Remarques​

       Le nombre des lots de notre expérience est trop petit pour avoir des résultats à valeur statistique. Le but de cette expérience était de rechercher le lien entre les différentes saveurs et l’état d’esprit, en tenant compte que l’influx nerveux gustatif arrive au cortex cérébral gustatif « où se forme la perception de la saveur », mais le signal pénètre dans le système limbique (le centre des émotions et du plaisir) et dans l’hippocampe (l’un des sièges de la mémoire) aussi.​

Conclusion​

      La perception des saveurs est en fait multifactorielle, elle est déterminée par les qualités gustatives de la nourriture, mais la perception est influencée par la vue, l’odorat, le toucher et l’ouïe, ainsi que par les émotions et les expériences vécues.  ​

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